Pour satisfaire la demande locale des pêcheurs, au moins un artisan fabriquait les navires suivant les commandes : construction neuves et réparations.
Avant la seconde moitié du XIIè siècle, la plupart des navires étaient importés du Danemark, des Pays-Bas et de Suède. Des ouvriers français furent formés par des maîtres hollandais, et lorsque Colbert décide de nationaliser la construction navale, le pays possédait déjà des chantiers et des ouvriers qualifiés.
Au XIIIè siècle, les constructeurs de bateaux appartenaient à la catégorie des charpentiers, ils obéissaient aux mêmes statuts, relevaient de l'autorité du premier charpentier du roi et versaient une redevance journalière de 18 deniers.
Au début, les charpentiers de marine portaient le titre de "faiseurs de nef". En 1689, ils étaient placés sous l'autorité du "constructeur" qui faisait les plans. Les devis existaient déjà et il fallait qu'ils contiennent un plan de coupe perpendiculaire et horizontale. Jusqu'à la fin du XVIIIè siècle, ces charpentiers agissaient selon une pratique apprise de maître à apprenti.
En 1782, su siècle des Lumières, c'est un nouveau prestige pour la profession, il élèvera les constructeurs au nom d'"ingénieurs" qui seront dorénavant formés à l'Ecole du génie maritime.
Plusieurs catégories d'ouvriers travaillaient ensemble sur le même chantier : les charpentiers, les calfats, les menuisiers et les scieurs de long.